L'écart HOMMES-FEMMES important au 17ème siècle est peut-être dû à un sous-enregistrement des naissances féminines pour les enfants morts nés.

     c. Le choix des prénoms à Havernas

Le choix des prénoms est aussi révélateur d'une évolution de la société. Le 17ème siècle propose un choix restreint de prénoms tous en relation avec la religion et les saints célèbres.Au 18ème siècle, se dessine une diversification qui s'amplifie au 19ème siècle.

                                                               NOMBRE DE PRENOMS DIFFERENTS








                                                                                LES PRENOMS LES PLUS UTILISES

La suprématie des "Marie" chez les femmes est incontestable mais doit être tempérée par le fait qu'à partir de 1691, on lui adjoint un deuxième prénom qui sera souvent le prénom usuel. Après 1850, la diversité est presque absolue chez les femmes puiqu'on note 105 prénoms différents pour 131 naissances. C'est le temps des prénoms en " -ine " (20% des prénoms) avec les "Victorine, Laurentine, Léontine, Jéromine, Appoline, Saturnine, Argentine, Florentine, Firmine, Célestine, Pascaline...."

     d. Les noms de famille d'Havernas de 1600à 1893

Consultez la liste des 50 principales familles d'Havernas de 1600 à 1893

3.Les actes de mariages

     a. Répartition mensuelle des mariages (1600-1893)

Un étude plus fine par siècle ou par période trentenaire ne montre pas de différences significatives.La répartition mensuelle des mariages reste constante et habituelle dans ce type d'étude. Les périodes creuses sont liées à la religion ou aux travaux des champs :  
• MARS, c'est le Carême  
• DECEMBRE, c'est l'Avent  
• AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE , c'est la moisson, le battage puis les semailles.
On se marie donc surtout en novembre, en janvier-février et avant les travaux d'été.

     b. Un indice de l'alphabétisation : évolution en pourcentage des signatures au bas des actes de mariages

Il convient d'abord de relativiser l'importance du pourcentage des signatures. En effet, de nombreuses signatures hésitantes prouvent un degré d'alphabétisation très faible. (voir degré d'instruction au recensement de 1872) L'augmentation importante des signatures des femmes dans les années 1760 ne prouve pas, sans doute, une augmentation de l'alphabétisation mais semble plutôt à rapprocher de la progression des mariages en mars à cette période. Une certaine libéralisation semble se faire : on se marie plus volontiers pendant le Carême, les dospenses de consanguinité augmentent et les femmes osent signer plus souvent. La baisse remarquée après la révolution est curieuse. Elle correspond à la période pendant laquelle le châtelain Xavier Demons était maire (1812-1830). L'évolution est ensuite constante jusqu'à la fin du 19ème siècle où on observe 100% de signatures.

     c. La mobilité géographique au mariage

Notons d'abord que 77% des conjoints sont d'Havernas. (67% des maris et 87% des femmes)

Il y a très peu de mobilité géographique :  
• près de 65% des conjoints viennent des deux premières couronnes de villages  
• 99% des conjoints sont originaires de villages dans un rayon de 20 km.

4. Les actes de décès

      a. Répartition mensuelle des décès

La répartition mensuelle des décès ne subit pas de changement entre 1663 et 1893. Par périodes trentenaires, le mois de mars a la mortalité la plus forte 6 fois sur 8 périodes.

     b. Répartition des décès par âge de 1663 à 1893

     c. Progrès de la fin du 19ème siècle

A partir de 1880, les progrès de la médecine, de l'hygiène et de l'éducation sont très importants et les résultats sont très sensibles sur les courbes de décès :

• Le taux anormalement bas au 17ème siècle s'explique par le sous-enregistrement des décès d'enfants . 
• Le pic de mortalité entre 1850 et 1880 correspond certes à une période difficile reconnue au niveau national mais son importance démesurée est curieuse . 
• A partir de 1880, la baisse remarquable est révélatrice des progrès de l'hygiène.

Doyens des décédés à Havernas : 
 
• RAYMONDE BRICO (née JOUY), décédée le 20 mai 2011 à 99 ans. 
• PIERRE TAVERNIER, décédé le 18 février 1886 à 92 ans fils de Jean-Baptiste Tavernier et Angélique Brasseur.