par Gilbert Delbrayelle
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Histoire d'Havernas : sommaire
Les premiers sentiers de la mémoire
■ Le cadre naturel
■ Havernas sur Nièvre
■ Carte géologique
■ Etymologie du nom "Havernas"
■ Géographie historique
■ Frise historique de l'habitat et du terroir
■ Atlas historique d'Havernas
■ Quelques dates
Havernas à travers les siècles
■ Archéologie (hypothèses)
■ Les seigneurs d'Havernas
■ Havernas et l'Eglise
■ Histoire de la population
■ Cahiers de doléances des habitants d'Havernas
■ Le village au 19°siècle
■ L'école au 19°siècle
■ L'école de Jules Ferry (1880-1952)
■ Monographie de l'instituteur de 1897
■ Histoire des maires d'Havernas
■ Les élections présidentielles (1965 - 2012)
Mémoire des lieux
■ Cartes postales anciennes du début du 20°siècle
■ Lieux-dits, chemins, rues
■ Le larris d'Havernas (lien ancien site)
■ Cafés et débitants de boissons (à venir)
Mémoire des hommes
■ Les maires d'Havernas
■ Les instituteurs
■ Photos de classe
■ Gaston Moutardier, résistant
■ Personnages anciens du village
■ Le monument aux morts
■ Militaires étrangers à Havernas
■ La photo de l'an 2000
■ A la mémoire de Pierre Clabaut
Généalogie
■ Registres paroissiaux et état civil (1600-1893)
■ Les 50 familles d'Havernas (1600-1900)
Publications de l'auteur
■ Les bulletins "Mémoire d'Havernas"
■ Mémoire d'Havernas, le livre paru en 2013
(comment se procurer le livre)
Annexes
Des vents de 100 km s'abattent sur le village, accompagnés de trombes d'eau, les eaux sauvages déferlent sur la commune, provenant du sud-ouest. Des sous-sols, des caves sont inondés.
La rivière, la Nièvre, surchargée d'eaux jaunâtres, sauvages, s'étale à certains endroits sur 15 m de largeur dans les terres voisines. Sur la D333, à l'entrée de Canaples, l'eau effleure la route ; ce n'est qu'inondation et tourbillons.
Entre Havernas et Naours, la circulation n'est plus possible. A Wargnies, dans la vallée, il y a 1m50 d'eau en hauteur. Les pompiers sont présents au cas échéant pour subvenir avec des barques aux habitations de la rive droite. A Havernas, rue de l'abreuvoir, deux maisons sont inondées : les rez-de-chaussée sont noyés. La Nièvre s'étale sur 40 m du terrain de football et à 20 m de la D333. Les pompiers sont à pied d'oeuvre avec des camions pompes afin de limiter les dégâts. Rue Verte, le sous-sol de M Niquet est sous 30 cm d'eau ; l'eau qui arrive du dessus de son habitation rentre au travers des parpaings.
Chez moi, l'eau en provenance de la rue de la Gressière rentre par la barrière, coule le long des bâtiments et s'engouffre dans la 2° cour en remplissant ma cave où sont stockées mes pommes de terre. Quand les pompiers arrivent, il y a 80 cm d'eau et le pompage durera une heure.
ET A QUI LA FAUTE ?
Un moment de vie... Ces célibataires... Chez Chantal
Chez Chantal, accoudés au comptoir
Devant un demi de cette bonne bière
Heureux tous, ils bavardent content de se revoir
Dégustant cette mousseuse en oubliant leurs misères
Du Courrier Picard, des derniers faits du jour
Entre eux, ils en causent des pages, utiles relations
Une femme vient d'entrer, furtivement ils lancent un oeil d'amour
S'éveillent des petits désirs, mais... que dire dans ces conditions.
Elle vient de leur sourire... Que pense cette jolie dame ?
Leurs pensées s'animent, que vont-ils insinuer ?
Septuagénaires ; il faut composer très vite, aussi éviter le drame
Réflexions, suggestions... Que c'est troublant de se faire aimer.
Absorbant en gouttant de leurs lèvres le nectar moussant
Au fond de leur verre, scintillent les reflets de leurs prunelles
La réflexion, oui ! le désir, oui ! et pourtant
Ils le savent, attention ce n'est plus une demoiselle.
Quelques instants se sont écoulés sans passer au premier acte
Les demis sont vides... C'est foutu. Chantal, tu veux les remplir ?
La jolie dame a disparu, c'est encore et déjà l'entracte
Nouvel épisode demain ; C'est promis, ils oseront enfin avant de mourir.
Vu du bout de ma lorgnette
Pierre Clabaut (1926-2002)