1. Le morcellement parcellaire

   A l'origine, les défricheurs primitifs ont opéré un travail collectif. A partir de l'implantation du village, ils ont délimité un secteur de défrichement grossièrement triangulaire dont le sommet était le village et la base, la lisière de la forêt originelle.La répétition de ce travail de défrichement collectif a ainsi établi le terroir de la communauté. Le résultat de cette entreprise collective a été partagé et chacun a reçu la part qui correspondait au travail fourni.La part individuelle, la parcelle, le champ, étaient nés...    La taille de la parcelle correspondait aux possibilités de travail en une journée, c'est à dire un "journal" (42.10 ares à havernas). Chaque défricheur obtint des parcelles sur chaque secteur défriché et par la suite, les héritages successifs divisèrent parfois les parcelles.Les tailles des parcelles les plus courantes sont d'ailleurs encore au 19° siècle des sous-multiples de la parcelle originelle.

   A Havernas, la première matrice cadastrale de 1803 illustre cet émiettement parcellaire.

• SUPERFICIE TOTALE : 96605 verges (environ 406 ha)     
• NOMBRE DE PARCELLES : 1472      
 NOMBRE DE PROPRIETAIRES : 142

   La superficie moyenne est de 66 verges (28 ares) mais descend à moins de 50 verges (21 ares) si on ne tient pas compte des parcelles  étendues du châtelain. On notera que 78.18 % des parcelles ne dépassaient pas 50 verges et 40.14 % ne dépassaient pas 25 verges (10.52 ares )

   Les parcelles les plus courantes sont les suivantes qui sont des sous-multiples de la parcelle originelle (1 journal = 100 verges = 42.10 ares)

De nombreux siècles après la mise en place des parcelles d'origine, 51 % des parcelles ont donc gardé une parenté directe avec le champ originel qui avait été attribué aux premiers défricheurs.