Quand La Flamengrie devint village frontière avec l’Autriche
En 1678, le petit village de la Flamengrie est rattaché à la France par le traité de Nimègue. Trente sept ans plus tard est signée la paix Utrecht qui met fin à la guerre de succession d’Espagne commencée en 1701 et qui donne à la France une partie de la Flandre. Toutefois, dans ce partage, la France hérite d’un nouveau voisin encombrant au Nord, l’Autriche, sous l’autorité de l’Empereur germanique Charles VI.
La Flamengrie va devenir une ville frontière, lieu de confrontations entre la France et l’Autriche.
Et les sujets de discorde ne manquent pas. A commencer par le tracé de la frontière elle-même qui, à dire vrai, pouvait paraître pour le moins extravagant. Conçu par les militaires, il faisait bien souvent fi du bon sens. Ainsi, certaines terres autrichiennes étaient enclavées en territoire français. On se doute qu’une telle situation ne pouvait que favoriser la contrebande. En 1779, la raison l’emporte. Le village voit arriver une armée d’arpenteurs afin de simplifier le tracé de la frontière. Les deux pays pratiquent la politique du troc : un pré ou un jardin contre un bois…
En 1781, tout est réglé : 65 bornes sculptées d’un côté de fleurs de lys, emblème de la France et de l’autre côté, de l’aigle bicéphale, emblème de l’Empire des Hasbourg, séparent désormais les deux territoires.
Les bornes frontières de la Flamengrie
Aigle bicéphale des Habsbourg (Autriche)