Château et fortifications
Eglise Notre-Dame ( XIII° et XVIII° siècle)
Le clocher médiéval du XIII° siècle est en moellon comme les maisons de Châteauvillain tout comme les murs des bas-côtés. En 1769, on décide de reconstruire la nef et comme on peut le remarquer, l'architecte du panthéon, Jacques Soufflot, fut consulté sur les travaux
La chapelle de la Trinité
Chapelle de la Trinité (1604)
Construite en 1604 sur l'emplacement d'une léproserie attestée au XIII° siècle. C'est le seul édifice qui conserve une toiture traditionnelle en laves calcaires. (toiture refaite à l'identique en 2004). Autrefois, toutes les maisons étaient couvertes de laves extraites du parc aux daims
Le couvent des cordeliers
Couvent des cordeliers (Récollets à partir de 1635)
Erigé au XIII° siècle, il fut englobé dans la deuxième enceinte du XIV° siècle. La porte date du XV° siècle et les bâtiments conventuels du XVII° siècle. L'église fut détruite à la révolution.
Lavoir à parquets flottants (1826)
Un lavoir exceptionnel et unique en France. Reconstruit en 1826, il fut doté en 1841 de parquets flottants permettant de l'utiliser quelque soit le niveau de l'eau
Face au lavoir, un petit édicule abrite la source qui alimente le lavoir
Un autre lavoir plus classique se trouve près du moulin
Le colombier de la ferme seigneuriale
De 13 mètres de diamètre, il compte 3 000 boulins attestant de l'importance de la seigneurie
La maison de la prévôté (XVII° siècle)
Une des maisons les plus anciennes peut-être commencée en 1645 et terminée en 1681.
On lit dans un cartouche au-dessus de la porte : "Contre fortune bon coeur 1681"
Notez les gargouilles en forme de lions
Le moulin bas
Cette bâtisse fut d'abord une scierie avant de devenir un moulin à huile en 1911
La maison où séjourna Simone de Beauvoir
Simone de Beauvoir a séjourné dans cette maison chez sa tante Alice à Châteauvillain. Elle évoque un de ses séjours dans "Mémoire d'une fille rangée" (1958)
Extrait :
"...Un de mes plus lointains et de mes plus plaisants souvenirs, c’est un séjour que je fis avec elle à Châteauvillain, en Haute-Marne, chez une soeur de bonnemaman.
Ayant perdu depuis longtemps fille et mari, la vieille tante Alice croupissait, seule et sourde, dans une grande bâtisse entourée d’un jardin... La petite ville, avec ses rues étroites, ses maisons basses, avait l’air copiée sur un de mes livres d’images ; les volets, percés de trèfles
et de coeurs, s’accrochaient aux murs par des crampons qui figuraient de petits personnages ; les heurtoirs étaient des mains ; une porte monumentale s’ouvrait sur un parc dans lequel couraient des daims ; des églantines s’enroulaient à une tour de pierre.J’aimais, dans le jardin de tante Alice, les ifs bien taillés, la pieuse odeur du buis, et sous une charmille un objet aussi délicieusement équivoque qu’une montre en viande : un rocher qui était un meuble, une table de pierre. Un matin il y eut un orage ; je m’amusais avec tante Lili dans la salle à manger
quand la foudre tomba sur la maison ; c’était un sérieux événement qui me remplit de fierté : chaque fois qu’il m’arrivait quelque chose, j’avais l’impression d’être quelqu’un. Je connus un plaisir plus subtil. Sur le mur des communs poussaient des clématites ; un matin, tante Alice m’appela d’une voix sèche ; une fleur gisait sur le sol : elle m’accusa de l’avoir cueillie. Toucher aux fleurs du jardin était un crime dont je ne méconnaissais pas la gravité ; mais je ne l’avais pas commis, et je protestai. Tante Alice ne me crut pas.