Chatoillenot
Communede Val d'Esnoms
Ce petit vilage, qui fait maintenant partie de la commune de Val d'Esnoms, a vu naître Joseph Cressot (1882-1954), instituteur puis inspecteur et qui est connu pour son livre "Le pain au lièvre" qui décrit la vie et les coutumes de son village au début du XX° siècle. Une promenade dans le village se révèlera très agréable.


Mon village

Il est quelque part, entre les pays de Meuse et ceux de Saône. De tous côtés, sauf du couchant, on monte pour arriver chez nous. Les chemins longent les vallons et les combes ; ils passent les ponts et se haussent verrs les maisons. Les parapets et les vieux murs nle savent bien : ils ont accueilli tant de vieux et de vieilles, posant la hotte et reprenant leur souffle, avant la dernière côte. (Joseph cressot)
Joseph Cressot (assis)
Notre église est sans histoire et sans beauté. Elle dresse, à la place de l'ancienne, dont on ne sait rien, son clocher carré de pierre blanche que coiffe une flèche d'ardoise à huit pans... L'église se dresse sur la place, face à la fontaine, et pour y entrer on traverse un cimetière, un cimetière dont l'usage séculaire a lentement haussé le sol au-dessus des alentours.
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Sur la place, une fontaine ronde à colonne, cernée d’un abreuvoir et dont l’urne de pierre reçoit un mai de fayard… (Joseph Cressot)
Maison natale de Joseph Cressot



Notre école a plus de cent ans. On lit sur la pierre , à droite du seuil : « Catherine Andriot, âgée de onze ans, fille de Nicolas Andriot, maire, a posé cette pierre en 1835 » 
La maison est carrée, classe en bas, mairie en haut avec trois fenêtres encadrées de taille. Sa cour est en terrasse dont le jeu de quilles mange la moitié… » C’est là que je suis venu m’asseoir après mon père et mon grand-père. (Joseph Cressot)
La mairie-école (1835)
La fontaine-lavoir
La Fontaine St Eloi est la mère du village. Sous un pan de roche grise, elle sort en nappe brillante et muette. Pour la saisir , on a enfoncé dans le vallon des murs coiffés de laves ; on a capté le plus gros bouillon. Deux rigoles de pierre la mènent à un bassin, puis à un grand lavoir. (Joseph Cressot)
Comme la nervure d’une feuille, la grand-rue suit l’arête, distribuant ses ruelles à droite et à gauche. (Cette grand-rue s'appelle désormais la rue du pain au lièvre)
La rue de la maison natale de Joseph Cressot porte maintenant son nom.